Deux victoires étriquées mais qualificatives aux quarts de finale. Voilà le bilan des Aigles de Carthage après deux rounds de la CAN 2012. Malgré les six points engrangés, le bilan ne cache malheureusement pas la médiocrité du jeu présenté par nos poulains. Aucun fond de jeu, aucune stratégie, aucune option. C'est du cafouillage et du n'importe quoi que nous avons vécu lors des deux rencontres précédentes. Des choix fortement discutables, un positionnement incohérent avec le potentiel de l'équipe, aucun plan de jeu, le tout couronné par la maudite culture du "sauve qui peut". Il n'y a qu'à voir et entendre les analyses neutres des plateaux de télé spécial CAN pour comprendre combien on est ennuyeux à voir jouer. Et encore si l'on peut qualifier ce qu'on fait sur le terrain par le terme "jeu".
"Re-concevoir" notre football :
L'on ne demande pas au coach et aux joueurs de hisser, du jour au lendemain, notre football à celui des grandes nations du continent. Loin de là. Tout ce que l'on demande c'est de jouer au football. A base d'une stratégie bien réfléchie qui cadre parfaitement avec le potentiel technique et physique des joueurs sélectionnés. A y voir ligne par ligne et joueur par joueur, l'on se rend compte qu'on peut bien évoluer d'une manière plus fluide, plus spectaculaire et plus cohérente. On peut bien évoluer en football simple tout en gardant nos principes de prudence. Car, défendre ne se résume pas à amasser les joueurs devant la surface de réparation sans aucune distribution des rôles (pressing sur le porteur du ballon), couverture, alignement de hors-jeu, orientation de relance, déplacement latéral ou vertical, marquage individuel, marquage de zone, ... Toutes ces tâches sont dans le bagage de nos joueurs. Encore faut-il bien les exploiter.
Les deux rencontres précédentes ont dévoilé un visage laid de notre système défensif, pourtant réputé rigoureux et dur à manier. Aucune synchronisation, aucune entente, aucune distribution des rôles. Que des relances hasardeuses vers des points de chute nullement étudiés. Le résultat n'est qu'une somme d'erreurs primitives indignes du club Tunisie. La participation du bloc défensif à l'attaque manque, aussi, à l'appel. Des centraux qui n'avancent que pour les balles arrêtées alors qu'ils devraient amorcer les attaques posées. Mais, aussi, des latéraux qui montent d'une façon désorganisée et sans aucune valeur ajoutée. Cela est aussi à revoir.
Aussi, le positionnement des deux milieux défensifs est coupable à notre avis. Quand on les colle littéralement à la défense, cela laisse un vide énorme dans le rond central même avec l'éventuel repli des attaquants. Alors, l'on devrait, soit les avancer d'un cran pour les rapprocher des milieux offensifs et leur permettre d'exercer un pressing dans la ligne médiane, ou bien carrément les appuyer par un troisième milieu défensif plus avancé pour faire un triangle dont le sommet sera orienté vers le haut. Cela permet de réduire le creux que l'on a observé entre le quatuor offensif et les 6 défensifs (quelle rupture). Dans ce cas là, c'est, probablement, l'un des milieux offensifs qui serait à sacrifier pour cette reconversion.
Mais aussi la manière de progresser avec le ballon est préoccupante. Un jeu statique avec des passes qui visent à se débarrasser du ballon plus qu'à construire quelque chose. Cette culture de jeu doit disparaitre. Et là, ce sont les joueurs qui sont à responsabiliser. Ils sont tous jeunes et, relativement, bons athlètes. Donc ils sont capables de faire un peu plus de mouvements pour offrir des solutions au porteur du ballon et nous éviter les longues passes hasardeuses qui ne trouvent preneur. Les 5 milieux sont appelés à bouger continuellement (même dans des petites zones) pour libérer des espaces au porteur du ballon à fin de faire reculer le bloc adverse et gagner en possession. Ceci est de nature à réduire le temps de jeu de l'adversaire et de casser son rythme.
Essayer de nouveaux visages :
La qualification étant assurée, nous pensons que le coach national se doit d'essayer une nouvelle formule. Il y gagne sur deux plans. D'abord, il permettrait aux joueurs les plus utilisés de se reposer et d'éviter des sanctions suspensives pour le quart de finale (on compte 5 à 6 joueurs avertis sur les deux premiers matches). Mais, en plus, il donnerait un temps de jeu nécessaire aux remplaçants pour pouvoir les utiliser en cas de besoin. Plus indirectement, Trabelsi pourrait déceler lors de cette rotation des éléments de correction qu'il pourrait apporter à son onze titulaire. C'est du tout bénéfice.
Pour ce match, plutôt de prestige car l'adversaire en quarts de finale importe peu (ils sont tous durs à manier), l'on propose la formation suivante :
Jeridi (ou Ben Cherifia) - Boussaidi - Hagui - Jmal - Chammam - Ragued - Ben Yahia - Chedly - Darragi - Dhaouadi et Allagui.
Voilà de quoi évoluer en 4-2-3-1 qui peut basculer en 4-4-2 (carré ou losange au milieu) sans opérer de changements. Dans cette configuration là, Ragued et Ben Yahia feront la base du trio de milieux défensifs avec Chedly axial devant les deux. Darragi jouera derrière les deux attaquants dont Allagui fixera la charnière adverse et Dhaouadi fera l'électron libre. Et le basculement serait de faire reculer Dhaouadi d'un cran (milieu droit) et de décaler Chedly à gauche alors que Darragi passe en second attaquant.
Ce n'est qu'une vision du match. La nôtre. Mais certainement, Trabelsi en conservateur, n'ira pas jusqu'à changer 7 joueurs de sa formation rentrante.
"Re-concevoir" notre football :
L'on ne demande pas au coach et aux joueurs de hisser, du jour au lendemain, notre football à celui des grandes nations du continent. Loin de là. Tout ce que l'on demande c'est de jouer au football. A base d'une stratégie bien réfléchie qui cadre parfaitement avec le potentiel technique et physique des joueurs sélectionnés. A y voir ligne par ligne et joueur par joueur, l'on se rend compte qu'on peut bien évoluer d'une manière plus fluide, plus spectaculaire et plus cohérente. On peut bien évoluer en football simple tout en gardant nos principes de prudence. Car, défendre ne se résume pas à amasser les joueurs devant la surface de réparation sans aucune distribution des rôles (pressing sur le porteur du ballon), couverture, alignement de hors-jeu, orientation de relance, déplacement latéral ou vertical, marquage individuel, marquage de zone, ... Toutes ces tâches sont dans le bagage de nos joueurs. Encore faut-il bien les exploiter.
Les deux rencontres précédentes ont dévoilé un visage laid de notre système défensif, pourtant réputé rigoureux et dur à manier. Aucune synchronisation, aucune entente, aucune distribution des rôles. Que des relances hasardeuses vers des points de chute nullement étudiés. Le résultat n'est qu'une somme d'erreurs primitives indignes du club Tunisie. La participation du bloc défensif à l'attaque manque, aussi, à l'appel. Des centraux qui n'avancent que pour les balles arrêtées alors qu'ils devraient amorcer les attaques posées. Mais, aussi, des latéraux qui montent d'une façon désorganisée et sans aucune valeur ajoutée. Cela est aussi à revoir.
Aussi, le positionnement des deux milieux défensifs est coupable à notre avis. Quand on les colle littéralement à la défense, cela laisse un vide énorme dans le rond central même avec l'éventuel repli des attaquants. Alors, l'on devrait, soit les avancer d'un cran pour les rapprocher des milieux offensifs et leur permettre d'exercer un pressing dans la ligne médiane, ou bien carrément les appuyer par un troisième milieu défensif plus avancé pour faire un triangle dont le sommet sera orienté vers le haut. Cela permet de réduire le creux que l'on a observé entre le quatuor offensif et les 6 défensifs (quelle rupture). Dans ce cas là, c'est, probablement, l'un des milieux offensifs qui serait à sacrifier pour cette reconversion.
Mais aussi la manière de progresser avec le ballon est préoccupante. Un jeu statique avec des passes qui visent à se débarrasser du ballon plus qu'à construire quelque chose. Cette culture de jeu doit disparaitre. Et là, ce sont les joueurs qui sont à responsabiliser. Ils sont tous jeunes et, relativement, bons athlètes. Donc ils sont capables de faire un peu plus de mouvements pour offrir des solutions au porteur du ballon et nous éviter les longues passes hasardeuses qui ne trouvent preneur. Les 5 milieux sont appelés à bouger continuellement (même dans des petites zones) pour libérer des espaces au porteur du ballon à fin de faire reculer le bloc adverse et gagner en possession. Ceci est de nature à réduire le temps de jeu de l'adversaire et de casser son rythme.
Essayer de nouveaux visages :
La qualification étant assurée, nous pensons que le coach national se doit d'essayer une nouvelle formule. Il y gagne sur deux plans. D'abord, il permettrait aux joueurs les plus utilisés de se reposer et d'éviter des sanctions suspensives pour le quart de finale (on compte 5 à 6 joueurs avertis sur les deux premiers matches). Mais, en plus, il donnerait un temps de jeu nécessaire aux remplaçants pour pouvoir les utiliser en cas de besoin. Plus indirectement, Trabelsi pourrait déceler lors de cette rotation des éléments de correction qu'il pourrait apporter à son onze titulaire. C'est du tout bénéfice.
Pour ce match, plutôt de prestige car l'adversaire en quarts de finale importe peu (ils sont tous durs à manier), l'on propose la formation suivante :
Jeridi (ou Ben Cherifia) - Boussaidi - Hagui - Jmal - Chammam - Ragued - Ben Yahia - Chedly - Darragi - Dhaouadi et Allagui.
Voilà de quoi évoluer en 4-2-3-1 qui peut basculer en 4-4-2 (carré ou losange au milieu) sans opérer de changements. Dans cette configuration là, Ragued et Ben Yahia feront la base du trio de milieux défensifs avec Chedly axial devant les deux. Darragi jouera derrière les deux attaquants dont Allagui fixera la charnière adverse et Dhaouadi fera l'électron libre. Et le basculement serait de faire reculer Dhaouadi d'un cran (milieu droit) et de décaler Chedly à gauche alors que Darragi passe en second attaquant.
Ce n'est qu'une vision du match. La nôtre. Mais certainement, Trabelsi en conservateur, n'ira pas jusqu'à changer 7 joueurs de sa formation rentrante.
Iheb Ben Salem
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